DRANCY : un ex-collaborateur de Jean-Christophe Lagarde mis en examen

Qui est Rudy Succar, cet ex-collaborateur de Jean-Christophe Lagarde qui retient l’attention des enquêteurs de la Brigade de répression de la délinquance aux personnes ?

Un « cow-boy » derrière Lagarde

Bien connu à Drancy, en Seine-Saint-Denis, il aurait été mandaté par le patron de l’UDI en 2013-2014 pour être son chauffeur et assurer sa protection. Il se faisait surnommer « Steve » en hommage à Steve McQueen, dont il est visiblement fan. Plusieurs sources précisent à BFMTV qu’il agissait comme un « cow-boy » derrière Jean-Christophe Lagarde, assurant tantôt qu’il était policier, tantôt agent des renseignements ou encore conseiller spécial. Il n’hésitait pas à brandir une arme pour alimenter ses dires.

« Il s’est présenté à nous comme un ancien policier. Il nous a montré son arme, qu’il a tirée de son étui, il en était très fier », raconte à CheckNews un agent municipal de Drancy.

D’après nos informations, Rudy Succar était également chargé par le patron de l’UDI de missions discrètes afin que ce dernier garde la main sur la mairie de Drancy, ville qu’il a dirigé de 2001 à 2017, avant de laisser la main à son épouse.

Des « hasards » troublants

Les investigations doivent déterminer si Rudy Succar a pu monter un dossier de fausses accusations contre Raquel Garrido et Alexis Corbière. Dans cette hypothèse, l’a-t-il fait seul ou a-t-il été mandaté pour le faire ?

L’auteur de l’article du Point, Aziz Zemouri, affirme en tout cas avoir été intoxiqué, volontairement, par Jean-Christophe Lagarde et son entourage, dans le but de nuire aux députés. Et plusieurs détails rattachent Rudy Succar à cette affaire.

Selon CheckNews, le nom de cet homme figurait jusqu’à cet été sur une boîte aux lettres de l’immeuble où la fausse femme de ménage prétendument exploitée par le couple Garrido-Corbière disait habiter, dans le 18è arrondissement de Paris.

« Un hasard », se défend Rudy Succar contacté par nos collègues. Il affirme également ne plus avoir de contact avec Jean-Christophe Lagarde depuis la signature d’une rupture conventionnelle « un peu avant les élections législatives de 2022 ».

Pour l’heure, Jean-Christophe Lagarde est ressorti libre au terme de 24 heures de garde à vue, tout comme Noam Anouar, un policier détaché à la mairie de Drancy.

Article original publié sur BFMTV.com

A l’issue de sa garde à vue, l’homme a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux, usurpation d’identité ou de données personnelles et recel de vol et placé sous contrôle judiciaire.

Mais bande organisée, veut bien dire plus de deux personnes

Le journaliste vise dans sa plainte Anouar Bouhadjela et M. Lagarde, patron de l’UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis 2014. C’est, selon son récit, ce policier qui l’avait contacté fin mai pour le mettre en contact avec une femme prétendant être une aide ménagère, non déclarée et sans papiers, du couple Garrido-Corbière. M. Bouhadjela lui avait indiqué travailler pour M. Lagarde, assure M. Zemouri dans sa plainte consultée par l’AFP. Le journaliste a récemment été entendu par les policiers, selon une source proche de l’enquête.

Qui est Anouar Bouhadjela dit « Noam Anouar » dans les medias

Le policier Noam Anouar délégué du syndicat Vigi (ex-CGT), très souvent invité des plateaux télé dont BFMTV pour parler des interventions policières lors des manifestations des Gilets jaunes ou contre la réforme des retraites, a été suspendu 24 mois dont 18 avec sursis par sa hiérarchie lors d’un entretien disciplinaire, le mardi 6 octobre 2020 à la préfecture de police de Paris.

Dans sa convocation, il était évoqué des manquements « aux devoirs d’exemplarité, d’obéissance, de réserve, aux obligations de rendre compte, de loyauté » et de la « négligence professionnelle », rapporte L’Humanité. Le policier évoquait publiquement les « violences policières » dénoncées depuis plus d’un an par les Gilets jaunes.

« Pendant six mois, je vais donc être sans salaire et s’ils trouvent, lorsque je m’exprime, qu’il y a des propos ‘borderline’ qui portent atteinte à l’image de la police, je peux avoir 18 mois de suspension ferme, en plus toujours sans salaire. J’ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête », déplore Noam Anouar dans une vidéo publiée sur Twitter.

Le 21 octobre 2021, Aude LAGARDE embauche donc le policier sanctionné de 24 mois (dont 18 sursis) soit 1 an et 15 jours après.

Recruté en qualité de rédacteur (cadre B), notre agent municipal de Drancy, Noam Anouar a eu sa garde à vue qui a été levée mercredi en fin de journée sans poursuite à ce stade, selon une source proche de l’enquête, confirmée par le parquet de Paris.

Un agent privé de liberté, absent de son service et sans procédure ni enquête administrative sur le dossier à ce jour…

Le droit disciplinaire est autonome par rapport au droit pénal. La répression disciplinaire et la répression pénale s’exercent donc distinctement.

  • un même fait peut justifier à l’encontre de la même personne une sanction pénale et disciplinaire
  • l’autorité investie du pouvoir disciplinaire n’est pas liée par la décision intervenue au pénal, sauf en ce qui concerne la constatation matérielle des faits.

AUDE LAGARDE, MAIRE PROTÈGE-T-ELLE CET AGENT ?

Le fonctionnaire demeure assujetti au pouvoir disciplinaire détenu par le chef du corps d’origine, ici la police nationale, exercé selon les règles de ce corps. L’autorité de détachement (Aude Lagarde, Maire de Drancy) peut, lorsqu’elle l’estime nécessaire, remettre l’intéressé à la disposition de l’administration d’origine ou prononcer sa suspension.

Le « détachement »

A CE JOUR, CET AGENT EST TOUJOURS DANS LE SERVICE POLITIQUE DE LA VILLE ET INVISIBLE (source CGT)

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